Des p'tits trous...
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La fabrication des cartons est une étape quasi incontournable pour tout possesseur d'orgue de barbarie... ne serait-ce que pour des raisons économiques.

 Pour ce faire, il y a plusieurs méthodes:

bulletPerforation/composition directement sur le carton ou en lisant une partition. D'anciens noteurs le faisaient, mais c'est assez balèze.
bulletPerforation manuelle du carton après marquage manuel de celui-ci. C'est possible par exemple pour restaurer (ou recopier) un bout de carton.... la-bo-rieux!
bulletPerforation manuelle après marquage par un ordinateur travaillant sur un fichier MIDI. Beaucoup plus confortable car la musique peut être travaillée à volonté au moyen d'un séquenceur, mais reste la fastidieuse étape de perforation.
bulletUtilisation d'une machine automatique pilotée par l'ordinateur. A la manière d'une imprimante, cette machine "imprime" le fichier MIDI sous forme de trous... royal!
bullet...

Confettis_carton_au_cutter.jpg (57128 octets)

Pour me faire peur, j'ai même perforé un premier "carton" au cutter (en fait du papier à fort grammage). Plus jamais ça...

 

 

La perforatrice

La machine est construite d'après le "Midster Punch" de feu Bob Essex.

La tête de perforatrice est complètement différente de la description de Bob, et est purement mécanique. Le poinçon est actionné par une excentrique accouplée à un pignon, lui-même entraîné par un moteur suivi d'une démultiplication dans un rapport 1:58. Tous les engrenages proviennent d'un mécanisme de lève-vitres d'une Saab. Le moteur se trouve en magasin de modélisme.

La machine peut faire indifféremment des trous circulaires ou carrés selon le couple poinçon/matrice que l'on y monte.

bulletLe poinçon rond est une simple queue de forêt sacrifié après qu'il eut foré son trou dans la matrice.
bulletPoinçon et matrice carrés sont tirés d'anciennes limes détrempées pour l'usinage, et retrempées ensuite. L'usinage a été effectué principalement à la main : lime, meule, perceuse ...
bulletOn ne change pas de type de perforation à chaque carton, car le centrage poinçon-matrice doit être réalisé avec soins.

La base de la machine est une ancienne imprimante à aiguilles OKI dont le châssis, la carrosserie et le système d'avance papier ont été conservés. Tout le reste a été repris : nouvelle interface électronique, alimentation plus performante, système de guidage et d'entraînement du carton etc... et la tête  bien sûr! Un guide carton externe a également été construit et est accouplé à la machine d'origine (voir photos). Astuce: le guide carton renferme le gros transfo pour l'alimentation du moteur de tête.

Les performances sont assez intéressantes pour un engin assez compact. Le temps d'exécution d'une perforation est réglé à 180 ms, et la tête se déplace à 6 cm par seconde. Pour donner un ordre d'idée, un carton 29 notes "bien rempli", se perfore à une vitesse de 7 à 9 mètres par heure pour des perforations adjacentes avec un poinçon carré de 3 mm. La robustesse semble suffisante pour un usage amateur. Pour des besoins plus conséquents, il va de soi qu'il faudrait construire quelque chose de bien plus costaud! D'ailleurs je me suis laissé tenter...

Perfo_sans_guide.jpg (56200 octets)    Perfo_tout.jpg (55645 octets)

Perfo_finie_sans_carrosserie.jpg (65599 octets)    Carton_trous_carres_a.jpg (64904 octets)

Reste une étape, et non des moindres : le pliage.

Fabrication de la perforatrice: Des détails