Organina : Restauration en profondeur
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Je viens de débuter la restauration d'un nouvel Organina. Il faudrait plutôt parler de "récupération" d'ailleurs, après une précédente restauration... à l'arrache. Aller directement à la restauration Etat initial Découverte de la bestiole, et florilège de ce qu'il ne faudrait pas faire en restauration. Première constatation au démontage : en lieu et place des assemblages par vis et joint d'étanchéité en peau, beaucoup d'éléments ont été collés, à la néoprène. Heureusement que cette colle vieillit mal, et finalement, tout se décolle relativement bien. 1. La soufflerie. Elle avait été refaite avec de la toile cirée, collée à la néoprène, et en grande partie par-dessus la peau existante. Résultat : ça s'est décollé, c'est fendu et ça fuit, et c'est raide comme du bois à actionner.
2. Le clapets. En toile cirée. Forcément, ça vieillit très mal.
3. La nourrice. Elle est devenue un véritable bloc de béton, impossible à actionner dans un sens ou dans l'autre.
4. Le sommier d'origine en merisier était simplement fendu, et avait été remplacé par du contreplaqué, sommairement travaillé. Avec bien sûr, les inévitables clapets en toile cirée ;o) Heureusement, le restaurateur précédent avait conservé l'ancien sommier. Simplement recollé, il sera nickel.
5. Les ressorts. Ils avaient été refaits en câble d'acier (bon, pourquoi pas), mais hélas ils ont été soudés sur les têtes de vis. Réglage et démontage impossible. A refaire tout ça.
6. La visserie. Des vis cruciformes trop grosses qui ont laissé de vilaines empreintes, des vis galva à tête fraisée d'une seule dimension, trop longues pour la plupart et qui on transpercé des choses qu'elles n'auraient pas dû. En vrai c'est zéro galva, du laiton quand ça ne doit pas rouiller, un max de têtes rondes, et pas de cruciformes bien sûr.
7. Les anches. Heureusement, elles sont intactes. J'en bave d'envie. C'est pour ça que je l'ai pris.
8. Conclusion : Y'a du boulot ! Mais le 2035 n'a qu'à bien se tenir. Il est tout de même complet et il y a donc de grandes chances pour que son propriétaire l'entende à nouveau, un jour.
Allez... Au boulot ! 1. La soufflerie. La soufflerie au complet. Tout a été intégralement restauré. C'est le bois d'origine, recollé, redressé, remis en état. Les pompes sont collées à la colle d'os sur le sommier. En revanche, la nourrice est vissée avec interposition d'un joint. C'est comme ça d'origine. Hé-hé... Cette fois j'ai réussit et ça tient ! Les coins des soufflets et de la réserve sont pliés en losange, comme d'origine. A part à faire joli, je pense que ça ne sert sans doute à rien. Faudrait demander à Mr Thibouville, si quelqu'un le croise un jour.
2. La mécanique. Complètement démontée et remise en état. Visserie mieux adaptée, amortisseurs en peau neufs, axe des touches garnit de feutre, touches et bascules polies, caoutchouc du galet d'entrainement changé...
3. Le clavier Seul le sommier a été conservé. Tout le reste a été reconstruit. A toutes fins utiles, voici un relevé de cotes du sommier : Sommier_Organina.pdf
Ce dispositif équipe tous les Organina, et permet de moduler le niveau sonore à la demande, en agissant sur un bouton qui vient lever ou abaisser le volet avant du capot.
C'était une option, sous la forme d'un petit coffre qui recouvre les sorties d'anches, de manière à abaisser globalement le niveau sonore. La sourdine se glisse sous la traverse de chassis juste au-dessus du clavier.
Egalement en option. C'est une lame d'acier mince qui plaque le carton contre le bord de référence, de manière à éviter les "déraillements" qui étaient fréquents avec du carton pas toujours bien calibré.
5. L'instrument terminé Des photos et un enregistrement. Bientôt... |