|
| Principe Elles ont la forme de mini-soufflets. Maintenus en position fermée par un ressort, ils se gonflent sous l'action de la pression atmosphérique lorsqu'un canal de la flûte de pan est découvert, et ouvrent un clapet qui fait sonner l'anche correspondante.
Fabrication Ils sont fabriqués à partir de planchettes de pin de 80 mm de long, 12 mm de large et 3 mm d'épaisseur. Avant la pose de la garniture, toutes les perforations et entailles nécessaires sont effectuées sur chacun des battants.
La perforation sur le battant du haut tout près de la charnière va vers la flûte de pan. Le rôle de l'entaille qui la prolonge est d'amener la plus grande quantité d'air possible vers le centre du soufflet,lorsque celui-ci est fermé. La perforation sur l'autre battant sera recouverte d'une rondelle de papier, comportant un trou calibré, et constituant le capillaire de rappel. L'entaille à côté sert de guidage au ressort. Elle est graphitée pour faciliter le fonctionnenent.
Garniture Elle est en peau de chevreau* sciée, de 0.2 mm d'épaisseur. On commence par préparer des bandelettes de 19 cm de long et 18 mm de large. Pour faciliter l'opération, les battants sont préalablement assemblés 2 à 2, au niveau de leur charnière au moyen d'un petit morceau de peau (voir photo ci-dessus). Il faut bien veiller à laisser une distance égale à 2 épaisseurs de peau entre les battants au niveau de l'articulation, sinon la boursette ne pourra pas fermer complètement. Ensuite, les 2 battants ouverts en "V" sont collés au centre, et dans la pleine largeur d'une bande de peau (c'est la peau qui donne la cote).
Lorsque la colle est sèche, la peau est collée en remontant de manière à fermer l'extrémité du soufflet. Attendre un nouveau temps de séchage (le temps de passer tous les soufflets), et fermer complètement les boursettes.
Ensuite, il suffit d'araser la peau contre les battants. Ca se fait tout seul à l'aide d'une paire de ciseaux. Puis reste à coller les 2 petits bouts de languette qui dépassent afin de bien fermer côté articulation.
Pour terminer, le pliage s'effectue sans difficultés en s'aidant d'une petite plaquette métallique par exemple, pour bien former les plis.
C'est tout. C'est le dispositif traditionnel qui équipe les organettes, à commencer par le Seraphone et pas mal d'instruments de facture germanique. Et qui plus est, ça fonctionne très bien! Et puis accessoirement, c'est une excellente expérience avant d'attaquer la rénovation d'un piano mécanique. ;o)
Capillaire de rappel Afin qu'ils soient tous identiques, les capillaire sont réalisés séparément, et rapportés ensuite sur les boursettes. Ils sont constitués d'une rondelle de papier de 10 mm de diamètre au centre de laquelle est déposée une goutte de colle cyanolycrate pour le durcir. Après séchage de la colle, on vient perforer un trou de 1,2 mm au moyen d'un ensemble poinçon-matrice confectionné sur mesure à l'aide d'un forêt et d'un morceau de lime... Comme d'hab quoi! ;o))
La descente de la colonne de la perceuse(arrêtée!) actionne le poinçon Enfin, une petite pièce comportant une entaille rectangulaire de 2 x 1 mm est collée sur le dessus. Cette entaille recevra l'extrémité de la vergette qui manoeuvre le clapet.
Une boursette terminée, prête pour le montage Modifications après les premiers essais: Cette peau de chevreau m'a donné bien du souci finalement! Certaines boursettes s'avérant résolument lentes, j'ai constaté que par endroits, la peau était poreuse. Plutôt que de bricoler et de perdre à nouveau du temps à essayer d'étanchéifier tout cela, j'ai préféré construire un nouveau jeu de boursettes en les garnissant de baudruche cette fois-ci. Du coup, plus de pb de porosité, et maintenant, toutes ces bestioles fonctionnent de la même manière.
Etape suivante: |
