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| Fonction Il constitue le coeur de l'instrument. Les organes alentour sont à son service: la soufflerie lui apporte l'air en dépression, la mécanique fait défiler le papier perforé ou le carton. L'idée de base est de tout aligner sur les perforations du carton au pas de 4.2mm. Cela va être serré et assez coton à réaliser, "mais cela doit être possible", se dit-on un jour grisé par l'envie de s'y mettre, avant de se demander si ce n'était pas une erreur! Ben justement... Ceci est la seconde implantation de ce sommier, car la première ne donnait pas entièrement satisfaction.
Le dessous du sommier n° 2, prêt à fonctionner Alors, c'est parti? La base Une belle planche de chêne sert de support à tous les éléments. La majeure partie du travail consiste à y effectuer un certain nombre de perforations sur une "grille" au pas de l'espacement des notes de la flûte de pan (4.2 mm donc). Une feuilleure à mi-bois sur le dessous, permettra l'assemblage sur la boîte à vent en interposant un joint de cuir.
Canaux vers les anches percés à 12 mm pour les 6 notes les plus basses, et 10 mm pour la autres Le répartiteur de canaux Afin de faire propre et d'éviter la présence de tuyaux tout aussi encombrants que disgracieux, les canaux de la flûte de pan sont répartis de part et d'autre de celle-ci au moyen d'une planchette comportant des rainures. Même technique (et même outillage) que pour le sommier de la version abandonnée: On pratique des rainures parallèles à la scie circulaire, qui sont ensuite délimitées au moyen de baguettes du même bois. Dimensions des rainures: 2.5 mm de largeur pour 3 mm de profondeur. Rainures badigeonnées de colle pour en améliorer l'étanchéité, ponçage soigneux, et feuille de kraft collée dessus pour éviter que le répartiteur ne se déforme.
Cette pièce est réalisée en pin Commentaires: C'est une pièce difficile à réussir et les raisons de la rater sont nombreuses: - Continuité: Il ne faut pas de court-circuit entre canaux. Le rainurage doit donc être parfaitement réalisé, de même que le collage des baguettes. Bien sûr, le fil du bois doit être dans le sens des rainures. - Alignement: Les sorties des différents canaux se prolongent au travers du sommier pour atteindre les boursettes qui sont dessous. C'est plus facile si on perce le sommier après la confection du répartiteur, et en se servant de celui-ci comme guide. - Planéité: Quand on colle les baguettes, la planchette va se bomber. Rapidement, et avant que la colle ne soit complètement sèche, on colle la feuille de kraft de l'autre côté, et on met sous presse, bien à plat. Le ponçage sera effectué plus tard. Travailler avec de la colle lente.
Les porte-anches Ils sont fabriqués en pin, à partir de planchettes de 12 mm, rainurées au pas de 16.8mm (4x 4.2), à 5 mm de large et sur une profondeur de 9 mm. Même technique que pour le répartiteur. Les chambres mesurent 3 mm de moins que la longueur du chassis des anches. La base est une planchette en ramin.
Les anches sont collées avec une cire spécifique que l'on peut se procurer dans les ateliers de réparation d'accordéon par exemple.
La flûte de pan Elle est à perforations rectangulaires. Il s'agit simplement d'un assemblage de planchettes et de baguettes de hêtre, collées après un traçage précis. Les dimensions des perforations sont de 2.7 mm de large pour 2 mm de longueur dans le sens de l'avancement du papier.
Les différentes étapes... Hélas... Conçue de cette manière, la flûte de pan s'est avérée quasiment inutilisable! En effet, les fibres des petites baguettes et du reste de la flûte sont croisées, et bien que tout soit tiré du même bois, les coefficients de dilatation ne peuvent être identiques, en fonction de l'hygrométrie en particulier. Les baguettes s'allongent très peu, alors que les planchettes environnantes peuvent prendre un bon dixième! On se retrouve alors avec "un petit creux" à la surface, et la fin des perforations du papier s'y accroche parfois (on est en dépression...), et ça peut aller même jusqu'à provoquer son déchirement s'il n'est pas très épais. :o(
Et encore, là ça avait été bien ponçé quelques jours avant... Aucun ponçage n'ayant pu venir a bout définifivement de ce défaut, la flûte de pan a été dotée d'une "bande d'usure" en laiton de 1mm, collée à l'Araldite dans une rainure de taille appropiée. Les perforations font 2.5 mm de diamètre et sont effectuées au préalable. Ensuite, la plaquette et le fond de la rainure sont généreusement enduits de colle. On maintient en position pendant le durcissement de la colle, en insérant des vis à métaux suiffées de 2,5 mm. Enfin, on retire les vis, et toutes les perforations sont nettoyées manuellement avec un forêt de 2.5 mm bien affuté, de manière à retirer les excédents de colle.
C'est un peu laborieux sans doute, mais le résultat n'est pas si mal (je trouve même ça plutôt joli) et la plaquette remplit pleinement son objectif: le papier même très fin, passe parfaitement sans accrocher. Ouf !...
Toutes ces pièces constituent et équipent la partie supérieure du sommier. La partie inférieure sera plus complexe. On commence par fabriquer:
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