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| Oui, dans ce cas on ne va tout de même pas parler de buffet! La principale difficulté est d'incorporer un chemin de carton dans un orgue à rouleau, et de faire en sorte que ce chemin puisse facilement laisser la place à la bobine. Le problème, c'est qu'il ne suffit pas de glisser la tablette, car la bobine est plus large que le carton. L'autre contrainte se situe au niveau du presseur : c'est quand-même pas plus mal s'il n'est pas là quand on n'en a pas besoin. Le coffret est en 2 parties : Une partie basse qui habille la soufflerie, surmontée d'une partie supérieure supportant le guidage du carton et abritant la mécanique. Tout ça à cause du passage de l'axe de la manivelle, et parce que je me suis mis en tête de faire tout petit!
La partie basse Tout simple : une boîte en contre-plaqué de 5 mm assemblée par collage et pointes. L'orgue repose au niveau du sommier, sur 4 tasseaux collés contre les parois internes de cette boîte. L'avant est plus haut que les 3 autres côtés. Cette face est munie d'un volet coulissant qui abrite le presseur. L'avant de la partie basse avec les glissières du volet de presseur La partie supérieure Une simple demi-ceinture en forme de C, toujours du même contre-plaqué, et qui vient simplement se poser sur la partie basse. Le plus long... ce sont les découpes Les ouies Elles sont découpées en face des blocs qui portent les anches, et sont très importantes pour laisser passer le son. En effet, si ça se passe à peu près bien avec un rouleau, ce n'est plus la même chose avec un carton, car celui-ci ferme alors complètement le dessus de l'instrument. Et comme y'a pas de raisons que ça sonne différemment dans un cas ou dans l'autre, il a fallut "faire des trous". Bon, leur importance n'a rien à voir avec celle des ouies d'un violon hein! Mais quand-même, elles doivent être d'une taille suffisante. Et puis de manière assez marginale, elles contribuent à arrondir un peu le son. C'est toujours ça de pris! Et puis au moins, ça permet de se servir de la scie à chantourner! Le chemin de carton Là, je me suis un petit peu compliqué la vie. L'idée, c'était qu'il n'y ait aucune pièce "volante", et que tout s'escamote et se replie. C'est comme ça que je suis arrivé à cette tablette qui prolonge le guide jusqu'à la flûte de pan en mode carton, et qui se replie sur la table d'entrée en mode rouleau. Le tablette repliable dans ses 2 positions Cette tablette est munie de guides latéraux qui passent alternativement dessous, ou sur les côtés. Dans le principe, rien de plus simple, et ça se dessine en 5 minutes. Mais la réalisation est une autre paire de manches! Non pas que ce soit compliqué, ni qu'il faille faire la chasse à des fournitures difficiles à trouver : Les charnières latérales sont des plaquettes en laiton de 1 mm articulées sur un tronçon de corde à piano de 1.5 mm collé à l'Araldite au fond d'une rainure. Mais il faut travailler avec beaucoup de précision, et donner le bon profil à la planchette dans la zône de l'articulation. Là je n'ai pas trouvé d'autre solution que d'y aller très progressivement. Finalement ça fonctionne plutôt bien, et quand le guide est en place il joue parfaitement son rôle. Gâ...gné! Guide latéral, dessus et sur le côté Les toutes petites charnières "piano" sont des 10x30, et se trouvent en magasin de modélisme (chez Casto, y'en a pô !... et chez les autres non plus). Casse-tête que de bien positionner ces toutes petites charnières Les planchettes : Elles sont en chêne massif, et ne mesurent que 5 mm d'épaisseur. Pour qu'elles ne se déforment pas trop, on fabrique une sorte de "latté" dans lequel les contraintes sont sensées s'annuler. On part d'une seule planche de 35 cm de long, 15 cm de large, et rabotée à 5.5 mm d'épaisseur. En l'état, elle ne demande qu'à se tortiller dans tous les sens, au gré de l'hygrométrie ambiante. Alors, elle est refendue en bandes de 15 mm de large environ. Ensuite, ces bandes sont ré-assemblées par collage, chant contre chant, mais en prenant bien soin de retourner une bande sur deux: bout pour bout, dessus pour dessous. Des serre-joints, et tout ce qu'il faut pour que ce soit collé bien à plat, puis on laisse tranquillement sécher. Ensuite, un léger coup de raboteuse pour ramener la planche à la bonne cote, et on obtient quelque chose qui se tient bien droit. Apparemment, ça ne cintre pas trop Après coup ! .... Ben oui, c'est toujours après qu'on a des bonnes idées! Ca aurait été infiniment plus simple avec une tablette d'entrée coulissante qui emmène ses bords avec elle, et dont une partie se rabat sur le côté de l'orgue. La prochaine fois... ;o) Un truc comme ça quoi... Le dessus Simplement composé de 2 planchettes latérales en chêne moulurées encadrant le chemin de carton proprement dit. Assemblage des éléments entre eux par fausses languettes de 3 mm et collage, puis découpe de la partie avant. Celle-ci ne sera solidarisée au volet qu'en dernier lieu, par collage, et quand tout sera en place par ailleurs. Vue de dessus Le volet Une planchette en contreplaqué de 3 mm d'épaisseur, et 2 profilés en quart de rond munis d'une rainure. C'était possible de faire bien plus simple en se servant des côtés du coffret comme glissière, mais il aurait fallut élargir la découpe dans le dessus de la boîte à vent... et ce jour là, j'ai eu la flemme! Le tasseau dans l'angle renforce le collage Assemblage La partie technique de l'instrument est posée sur les tasseaux de la partie basse du coffret. Ensuite on pose la ceinture, puis la partie haute. Enfin le chemin de carton coiffe le tout. Il est assemblé au mécanisme par des vis en laiton. Donc... tout est fixé, coinçé, et plus rien ne peut bouger. A la jonction entre les 2 parties, le profilé en chêne assure la double fonction d'assemblage et de décoration. Cette ligne "casse" un peu la hauteur de l'instrument et le rend plus harmonieux à regarder. Enfin, c'est ce que je me dis... Il aurait pu être collé sur la partie basse, mais il est amovible, essentiellement pour faciliter la décoration : il sera vernis alors que le reste sera peint. Le profilé est muni de pointes à tête large qui sont coincées entre le haut et le bas du coffret A la base un autre profil aux angles arrondis, assure la finition et le renforcement du coffret. L'arrière en mode carton, et l'avant en mode rouleau Les dimensions : 40x24x26 cm (un peu moins gros qu'un Seraphone). Le poids : tout juste 7 kg... quand-même ! (Y'a beaucoup de chêne).
Les manivelles Fabrication maison, et intégralement en laiton comme sur le premier orgue. Rien de spécial à dire si ce n'est qu'elles sont légèrement vernies à la bombe pour éviter la corrosion du métal, et... que je ne sais toujours pas dans quel sens ça se tord! La grande et la petite... Tout ce qui est en chêne est vernit. Le reste est peint, de la même couleur que l'orgue à flûtes, et avec des similitudes de décor. La lyre sur le volet avant est découpée dans une planchette en cerisier de 2 mm d'épaisseur. Enfin, quelques plaquette en laiton habillent les ouvertures des différentes manivelles et leviers. Un dernier coup d'oeil à la mécanique avant de fermer Je n'ai pas encore le cuir pour la bandoulière, mais on va quand-même dire que c'est finit ! En mode carton, vue de derrière, et vue de devant Même chose en mode rouleau A l'usage, lorsque l'on porte l'instrument en bandoulière (il a tout de même été un peu fait pour ça !), la manivelle contre soi est un peu mal commode à utiliser. Comme il y avait juste la place, j'ai installé un renvoi d'angle pour pouvoir la monter sur le côté. Les engrenages viennent de chez HPC Europe. Il a fallut retravailler un peu les engrenages pour que ça passe Le palier est constitué de 2 roulements de rollers côte à côte. Le premier côté pignon est claveté dessus et dessous. Le pignons eux-même sont également clavetés dans les arbres de 8 avec des queues de forêt de 2.5 mm. Voilà ! Pour apprécier comment ça marche, rendez-vous cet été...
Mais avant que ça fasse de la musique, certains réglages et ajustements ont tout de même été nécessaires...
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