Les ressorts

 

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Leur rôle: 

Au repos, ils plaquent les clapet sur leur siège par l'intermédiaire de la vergette, de façon à empêcher l'air de passer. Dès qu'un trou arrive dans le carton, la boursette soulève la vergette et le clapet, en compressant le ressort. 

Le problème: 

Pour que ça fonctionne, les ressorts doivent appliquer sur la vergette une force qui, ramenée au niveau du clapet, soit supérieure à celle produite par l'air qui arrive par l'anche. Et ce, de manière à ce que toute force dans l'autre sens apportée par la boursette, vienne décoller franchement le clapet. 

Pas trop compliqué à priori. Comme mon montage comporte des vergettes de 3 longueurs différentes et que les clapets sont disposés en quinconce, on a donc 6 bras de levier différents. En théorie, il faudrait donc 6 ressorts différents. Qu'à cela ne tienne, ca marchait bien sur le proto... à 2 notes.

  

Le chantier ressorts ou le jeu des 6 familles...

Après quelques tâtonnements, et essais, les ressorts sont fabriqués avec du fil de 0.4, et tarés avec un petit peson à bascule fabriqué pour la circonstance. Après pose des ressorts, rien n'a fonctionné comme prévu! Certains clapets fonctionnant bien, d'autres refusant de s'ouvrir, et d'autres encore fuyant obstinément.

Pourtant, j'avais bien poncé le sommier à cet endroit. Mais la pression au niveau du clapet est bien trop faible pour assurer une étanchéité suffisante à un joint de peau d'agneau. Et pas question de mettre plus de pression, car après, c'est la boursette qui n'est pas assez puissante pour la contrer!...

Début de solution

Retour à mes premiers amour, et à ce qui fonctionne très bien sur le premier instrument: faire poser le clapet sur un siège métallique. La surface en contact est très réduite, et donc la pression par unité de surface suffisamment importante pour obtenir une bonne étanchéité. Mise en place des sièges... Ouf ça va mieux!

Tarage final des ressorts

On ressort (:o)) le peson à bascule pour vérifier les forces ramenée au niveau des extrémités des vergettes. 

Avec une dépression de 8 cm CE, et un siège de clapet de 8 mm, la force appliquée par l'air est donc proche de 4 g (poids d'une colonne d'eau de 8 cm de haut et de 8 mm de diamètre). La force que peut délivrer une boursette de 20 mm est de 25 g grand maximum. Etant donnés les bras de levier on dispose d'environ la moitié de cette force, à l'extrémite des vergettes. Au repos, on vérifiera donc que le ressort exerce une force comprise entre 4 et 12 g.

Cela peut paraître assez tordu et laborieux comme procédé, mais lorsque cette condition est remplie pour toutes les vergettes, tout fonctionne parfaitement! ;o)) Vive les calculs! Mais...

L'objet de mes tourments.

Interrogations???

Tout de même!... Quand on a autant galéré à mettre au point un tel système, il est assez légitime de se poser quelques questions sur sa pérennité. Tout repose sur les ressorts, et la conservation de leurs performances au cours du temps. Après quelques semaines de fonctionnement, leurs caractéristiques ont l'air stables, mais je me garderais bien de prononcer quelque pronostic que ce soit à plus long terme.

Il faudrait sans doute essayer d'autre matériaux comme l'inox ou encore le laiton ou le bronze plus traditionnellement utilisés en facture d'orgues, ou carrément faire autrement!

Et c'est là que l'histoire de ce sommier s'est arrêtée.

Un autre sommier, complètement différent et nettement plus facile à régler a été construit.