Une fois terminé, voilà ce que ça donne. En l'état il pèse 24 kg, et si
esthétiquement c'est discutable, les poignées sur le côté sont tout de même
bien pratiques pour le manipuler. La manivelle est faite maison dans du fer plat
de 5 mm d'épaisseur. Son entraxe est de 19 cm.
On dirait un gros Mini29 ;o)
Le coffret
Il est en contreplaqué de 10 mm collé et vissé. Le plus difficile
étant de trouver des planches qui ne se déformeront pas quand elle seront à
la dimension. Une planche intermédiaire en contreplaqué de 5 mm constitue une
séparation entre la partie flûtes et le reste de l'instrument. Elle joue
aussi un rôle de raidisseur. En l'absence de cette planche, la caisse a
tendance à se
déformer en losange à chaque tour de manivelle.
La finition est exactement la même que celle du Mini29. Les têtes de vis
sont d'abord noyées dans le contreplaqué et recouverte de pâte à bois
bi-composants. Ensuite vient un placage merisier (pose à la vinylique), la pose de filets de
marqueterie et pour terminer un vernis antiquaire.
Tout
plein de serre-joints (y'en a jamais assez !) et pose des chants arrondis
Comment
on obtient l'authentique courbure "Hénaff 156 g" du contour de
manivelle ;o)
Disposition des tuyaux
Ils sont solidarisés par registres entiers et sont mis en place
simultanément. Ca va plus vite. Des petites
brides en tôle solidarisent ensuite les registres et tout tient parfaitement.
Les
deux jeux de bourdons sont dos à dos, les bouches de la voix céleste faisant
face à celles des violons. De cette manière on gagne 2 bons centimètres, tout
en respectant une distance confortable entre les bouches et l'obstacle qui est en
face.
De ce fait on entendra moins les bourdons célestes à partir de l'avant.
Et justement, c'est plutôt une bonne chose car cela adoucit l'effet.
On
remarque des trous dans les bouchons des bourdons du jeu principal, comme sur
mon premier orgue. Ce trou traverse et doit se situer impérativement au centre du bouchon.
La sortie est conique mais ça ne sert à rien. C'est simplement l'empreinte du
forêt à centrer. Tous les trous sont percés à 2.5 mm au départ. Ensuite,
certains sont agrandis à 3 mm quand l'effet n'est pas assez prononcé.
La premiere conséquence est que l'accord du
tuyau monte d'environ 1/2 ton et donc, le bouchon doit être remonté pour récupérer
(il faut avoir prévu le coup !). On obtient une sorte de bourdon à cheminée
dont le timbre est légèrement différent de celui d'un bourdon normal. Facile de comparer ici puisqu'on dispose des deux.
En tous cas moi j'aime bien.
Les
brides et la béquille articulée qui maintient le couvercle levé
Le
couvercle
Il est intéressant de pouvoir relever un peu le couvercle de manière à mieux
faire passer le son des tuyaux du fond, et en particulier celui des violons. Je
voulais aussi que ce couvercle puisse s'enlever facilement pour pouvoir montrer
les tuyaux (ah, cette manie de vouloir tout montrer). Bien sûr, une simple
charnière dégondable aurait suffit, mais je voulais aussi qu'elle soit
invisible... jamais content !
Donc j'ai conçu cette charnière rigolote qui remplit parfaitement ces
fonctions.
Je vous laisse deviner comment on
"perce" un trou en arc de cercle ;o)
Bas
de face avant démontable
Il est nécessaire que tout soit accessible pour les réglages. Et cela vaut
aussi pour les anches, même si par nature elles se dérèglent peu. De plus je
leur ai également prévu un réglage de débit d'air. Le bas de la face avant a
donc été conçu pour être amovible. Il est maintenu en place par les coins de protection
en laiton et se dégage en le glissant vers le bas après dépose des 4 vis
concernées sur les coins.
De manière à garantir un alignement parfait et une esthétique presque sans
couture, des pions de centrage ont été également mis en place.
Toujours
pas compris pourquoi le placage n'est pas de la même teinte de chaque côté de
la coupure...
Eh non, ce n'est pas terminé ! Il reste à effectuer de
nombreux Réglages